THIERRY PREUX
Thérapeute EMDR à Compiègne

Hypnose à Compiègne (60200)

L'autohypnose est une pratique qui conduit à un état mental de moindre vigilance et de relaxation dans lequel le sujet cesse de diriger volontairement le cours de ses pensées et où il se met involontairement en rapport avec son subconscient, ses émotions profondes et ses idées écartées durant les phases de pensée volontaires parce qu'elles sont inutiles ou importunes.

PROCEDURES HYPNOTIQUES DANS LE CONTROLE DE LA DOULEUR PAR MILTON ERICKSON

Extrait de Procédures hypnotiques dans le contrôle de la douleur tirées du recueil des 4 conférences de Milton Erickson « L’hypnose thérapeutique » traduit par Jacques Antoine Malarewicz et Judith Fleiss édition ESF Editeur.

Pour commencer, l'hypnose consiste ordinairement en la communication d'idées et de compréhension à un client, d'une façon qui maximalise sa réceptivité à ce qui est présenté et le motive ainsi à explorer ses propres potentialités corporelles, pour le contrôle de ses réponses psychologiques et physiologiques.

La personne moyenne ne se rend pas compte jusqu'à quel point ses capacités et ses réalisations ont été apprises (dans ses expériences de vie) à travers les conditionnements expérimentaux de son comportement corporel. Pour la plupart des gens, la douleur est une sensation immédiate, subjectivement angoissante à vivre, et qui, au mieux, dans leurs croyances et leurs compréhensions, est tout à fait incontrôlable par les victimes elles-mêmes.

  Pourtant, résultant des événements de notre vie, nous avons tous construit dans notre propre corps certains apprentissages psychologiques et physiologiques et neurologiques certaines associations et certains conditionnements qui rendent possibles le contrôle et même l’abolissement de la douleur.   

Il suffit de réfléchir à des situations extrêmes de tension et d’anxiété pour réaliser que les douleurs les plus vives disparaissent lorsque la focalisation de la conscience de celui qui souffre est forcée par d’autres stimuli d’une nature plus intense et menaçants pour la vie. A partir de chaque jour, on peut penser à la mère souffrant d’une douleur extrêmement sévère au point qu’elle est toute entière absorbée par sa douleur. Pourtant elle l’oublie sans effort et sans intention lorsqu'elle voit soudainement son enfant dangereusement menacé ou sérieusement blessé. On peut penser à des hommes au combat, gravement blessés, mais qui ne découvrent pas leurs blessures avant quelques   heures, lorsque l'attaque a cessé. Il y a de nombreux exemples comparables, tout à fait courants dans l'expérience médicale.   

L'abolition de la douleur se produit également dans des situations de chaque jour lorsque la douleur est retirée de la conscience, lorsque des stimuli d'un autre caractère s'imposent. Les expériences les plus communes sont constituées par les douleurs dentaires oubliées sur le chemin qui mène au cabinet du dentiste et par les maux de tête perdus au cinéma, devant le drame plein de suspense qui s'y déroule.

Par de telles expériences dans le cours de la vie, qu'elles aient une signification ; majeure ou mineure, le corps apprend une multitude d'associations et une multitude de conditionnements inconscients psychologiques, émotionnels, neurologiques et physiologiques. 

Ces apprentissages inconscients, renforcés de façon répétitive par des expériences de vie supplémentaires, constituent les sources des potentialités qui peuvent être utilisées à travers l'hypnose pour contrôler intentionnellement la douleur, et cela sans avoir recours aux médicaments.

LA DOULEUR ET LA REGLE DES TROIS TIERS

Bien que la douleur soit une expérience subjective, avec certaines manifestations objectives et d'autres aspects encore, elle n'est pas nécessairement une expérience seulement consciente. La douleur apparaît sans notre attention consciente dans les états de sommeil, en état de narcose.

Mais parce que la douleur est d'abord une expérience consciente et subjective avec toutes sortes de significations émotionnelles et psychologiques désagréables, menaçantes et même vitales, elle peut être approchée par l'usage de l'hypnose, parfois facilement, parfois avec grande difficulté. Et, ce qui est assez intéressant, l'étendue de la douleur n’est pas nécessairement un facteur qui intervienne dans la facilité ou la difficulté de son approche.

Afin d’utiliser l’hypnose dans le travail avec la douleur, il est nécessaire de considérer la douleur de manière très analytique. La douleur n’est pas un stimulus simple, sans complication et nocif. Au contraire, elle a beaucoup de significations temporelles, émotionnelles, psychologiques et somatiques. Elle est une force contraignante et motivante dans les expériences de la vie.  Elle est la raison fondamentale qui amène la recherche d'une aide médicale ou dentaire. Qui ferait l'effort de voir un médecin ou un dentiste si cela ne faisait pas mal ?

La douleur est un complexe, une construction, composée de douleurs passées et remémorées, de la douleur présente, et des douleurs anticipées du futur.

Ainsi, la douleur immédiate est augmentée des douleurs du passé et rehaussées par les futures possibilités de douleur.

Le stimulus douloureux immédiat constitue seulement le tiers central de l'ensemble de l'expérience.  

 Rien n'intensifie plus la douleur que la peur de sa présence le lendemain ; de la même façon, elle est intensifiée par le fait de réaliser que la même douleur, ou une douleur similaire, a été expérimentée dans le passé, et ce souvenir, associé à la douleur immédiate, rend le futur encore plus menaçant.

Réciproquement, le fait de réaliser que la douleur présente est un événement unique qui va se terminer sans aucun doute dans le présent, sert grandement à diminuer la douleur, de nouveau parce que la douleur est un complexe, une construction. Les aspects temporels de la douleur, qui en font une expérience multidimensionnelle, la rendent plus facilement vulnérable à l'hypnose en tant que modalité de traitement efficace que s'il s'agissait d'une expérience simplement confinée au moment présent.

Il y a l'exemple d'un patient cancéreux qui sait qu’hier, toutes les vingt minutes, il avait une douleur sévère, qui sait qu'aujourd'hui, toutes les vingt minutes, il va avoir une douleur sévère ; il sait que demain, toutes les vingt minutes, il aura une douleur sévère. Ainsi au moment où il expérimente la douleur présente, il se souvient également de la douleur passée aussi bien qu'il anticipe la douleur du lendemain : la douleur du moment constitue ainsi seulement le tiers central de l'expérience douloureuse totale.

Si vous pouvez faire quelque chose pour la douleur passée du patient, il ne sera plus en mesure d'ajouter au présent ce souvenir négatif ; et si vous pouvez également faire quelque chose pour sa douleur future, il ne sera pas en mesure d'ajouter au présent ; cette attente négative.

Vous vous êtes occupé des deux tiers du complexe douloureux total. 

THIERRY PREUX À COMPIÈGNE

THIERRY PREUX

5 RUE DU VIEUX VILLAGE
60150 LONGUEIL ANNEL
France

Du Lundi au Vendredi de 9h à 12h30 et de 14h30 à 19h30

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